Plus précise et de meilleure résolution, cette nouvelle limite remplacera l’ancien trait de côte Histolitt®. Véritable référentiel, il est destiné à appuyer les différentes décisions en matière de réglementation publique.
Davantage de précisions…
L’IGN et le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom) avaient co-produit au début des années 2000 le trait de côte Histolitt® pour disposer d’une limite terre-mer commune, nécessaire notamment pour le projet Litto3D®[1]. Mais ce trait de côte ancien ne répondait plus suffisamment aux besoins croissants des usagers et géomaticiens du littoral tant sur le plan de la précision que du point de vue de la résolution et de la description.
La Limite terre-mer est déterminée grâce à la connaissance de la marée. Elle est en effet issue de l’intersection d’un modèle numérique de terrain haute résolution (de l’ordre du mètre), avec la surface des plus hautes mers astronomiques (PHMA)[2]. De meilleure résolution et plus précise que l’ancien trait de côte Histolitt®, la Limite terre-mer représente, avec une incertitude horizontale absolue comprise entre 0,2 m et 7 m, toutes les entités (éléments naturels ou artificiels) détectées et identifiées ainsi que leur nature (sable, roche, quai, enrochements, cales, etc.). L’IGN et le Shom se sont partagés les 27 départements côtiers (incluant la Principauté de Monaco) pour réaliser sur le littoral de la France métropolitaine ce référentiel à haute résolution d’environ 17 600 km.
…pour venir en appui au réglementaire
Le caractère continu de la Limite terre-mer lui confère un avantage sur les données jusqu’ici produites. En particulier, elle est un référentiel destiné aux services de l’État pour la prise d’arrêtés, la matérialisation du domaine public maritime ou encore l’établissement de règles concernant la pêche ou la navigation en fonction du domaine dont relève la zone (maritime ou fluvial).
La Limite terre-mer sera particulièrement utile pour la délimitation des zones réglementaires et administratives comme par exemple les aires marines protégées. Ainsi, l’Office français de la biodiversité (OFB), partenaire du projet avec la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN), sera en mesure de requalifier certaines zones comme les sites Natura 2000. La Limite terre-mer est également précieuse dans le cadre de deux Directives-cadres Stratégie, l’une dédiée au milieu marin et la deuxième à l’eau. L’OFB pourra confronter cette nouvelle donnée avec d’autres référentiels de surface notamment sur les questions d’eau, de rapportage et d’évaluation des masses d’eau.
[1] Litto3D® est un projet commun à l’IGN et au Shom permettant la constitution d’un modèle numérique de terrain continu terre-mer, fusionnant notamment les données topographiques et bathymétriques issues de levés Lidar aéroportés.
[2] La hauteur de la mer à l’occasion du plus haut coefficient de marée soit 120.