Le 2 octobre, des intempéries d’une rare violence ont frappé les Alpes-Maritimes. Dès le 5 octobre, un avion de l’IGN survolait les zones sinistrées pour effectuer des prises de vues aériennes très haute résolution. Les 2 000 images captées, d’une importance majeure pour évaluer les dégâts et reconstruire, sont disponibles sur le Géoportail et via un site dédié.
C’est en urgence que l’IGN a fait décoller un de ses Beechcraft King Air 200 pour survoler, pendant trois jours, du 5 au 7 octobre, les zones sinistrées des Alpes-Maritimes. Une intervention élaborée à la demande de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM 06) et de l’Office national des forêts (ONF).
Plus de 2 000 photographies aériennes ont été réalisées, avec une précision de 5 à 15 cm. Depuis les airs toujours, l’IGN a également effectué des relevés lidar, une technique de détection par laser permettant d’obtenir une représentation en 3D, sous forme de nuages de points, de la surface du sol.
À l’échelle de la France, l’IGN actualise tous les trois ans la couverture en photographies aériennes du territoire afin d’en assurer la cartographie. L’Institut venait d’ailleurs d’achever dans ce cadre, au cours de l’été 2020, une prise de vue à 25 cm de résolution sur tout le département des Alpes-Maritimes. Ces images pré-catastrophe seront elles aussi particulièrement précieuses pour mesurer les impacts des intempéries.
Rapidement, la DDTM 06 et l’ONF se sont vus remettre des photographies aériennes très haute résolution, rectifiées géométriquement pour les rendre superposables à des cartes. Ils disposent ainsi d’une description continue de la zone sinistrée et de la localisation précise des dégâts, afin de procéder à l’analyse de l’aménagement du territoire et à la reconstruction.
Ces images sont également mises à disposition de tous, et en particulier des acteurs concernés par la gestion de l’après crise (services de l’État, collectivités locales, assurances, bureaux d’études…) sur le Géoportail et via le site alex.ign.fr, où elles peuvent être téléchargées et comparées aux images pré-catastrophe. Ces images sont en licence ouverte Etalab 2.0. Les nuages de points lidar peuvent également être téléchargés.
Ce n’est pas la première fois que l’IGN procède à une telle intervention. À la suite de la tempête Xynthia en février 2010, l’Institut avait réalisé environ 9 000 clichés, de l’estuaire de la Loire à celui de la Gironde. Opération similaire en septembre 2017, alors que l’ouragan Irma avait dévasté Saint-Martin et Saint-Barthélemy. En mars 1978 déjà, l’IGN intervenait lors du naufrage du pétrolier Amoco Cadiz pour suivre la propagation de la nappe de pétrole le long des côtes bretonnes.
Pour en savoir plus sur les activités de l’IGN en matière de prévention des risques