Les énergies marines renouvelables

La France dispose de la première façade maritime du continent européen. Découvrez les énergies marines renouvelables et consultez les données associées sur le Géoportail.

La France dispose de la première façade maritime du continent européen. Découvrez les énergies marines renouvelables et consultez les données associées sur le Géoportail.

Les données cartographiques sur les énergies marines renouvelables consultables sur le Géoportail sont diffusées grâce à Géolittoral, le Portail de la mer et du littoral. Ce portail proposé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire diffuse des données couvrant la France métropolitaine.

Aujourd’hui, différentes technologies permettent de produire de l’électricité à partir des ressources du milieu marin : éolien posé et flottant, énergie houlomotrice, marémotrice ou hydrolienne… Certaines de ces technologies sont exploitées depuis de nombreuses années, d’autres sont encore au stade expérimental en France.

Éolien posé et flottant

Les installations d’éoliennes en mer, appelées aussi « gisements offshore », présentent l’avantage de bénéficier de vents réguliers, en raison de l’absence de reliefs ou de bâtiments susceptibles de provoquer des turbulences.

En mer, une éolienne peut être installée, soit sur une fondation « posée », c’est-à-dire ancrée dans le fond marin : c’est l’éolien posé, soit sur une fondation « flottante », c’est-à-dire reliée au fond marin par des lignes d’ancrage : c’est l’éolien flottant.

Gisement technique de l’éolien posé

L’éolien flottant permet d’installer des fermes éoliennes n’importe où en mer, quelle que soit la profondeur de l’eau, en particulier loin des côtes, où les vents sont forts et stables.

La première éolienne flottante à avoir été installée fonctionne depuis 2009 en mer du Nord. En France, la première éolienne flottante en mer, appelée « Floatgen », sera bientôt installée pour deux ans, au large du Croisic. Elle produira l’équivalent de la consommation annuelle électrique de 5 000 habitants.

Gisement technique de l’éolien flottant

Prise en compte de la vitesse du vent

Une éolienne offshore commence à fonctionner par un vent de 10 km/h (3 m/s), atteint sa vitesse de croisière à 45 km/h (12 m/s), et doit être arrêtée à 110 km/h (30 m/s) pour éviter tout dommage qui serait causé au rotor par une tempête.

Vitesse moyenne du vent en zone littorale

Énergie houlomotrice

L’énergie houlomotrice désigne la production d’énergie électrique à partir de la houle, c’est-à-dire à partir de vagues successives nées de l’effet du vent à la surface de la mer et parfois propagées sur de très longues distances. Cette énergie ne doit pas être confondue avec l’énergie marémotrice, qui utilise l’énergie des marées. Plusieurs démonstrateurs sont actuellement en test dans le monde.

Gisement technique pour le développement de l’énergie houlomotrice

Énergie marémotrice

Elle consiste à profiter du flux et du reflux de la marée pour alternativement remplir ou vider un bassin de retenue en actionnant des turbines incorporées dans le barrage, qui entraînent un générateur d’électricité. Les zones de gisements sont encore à évaluer avec précision.

En France, l’usine marémotrice de la Rance est exploitée depuis 1966. Elle est située dans l’estuaire de la Rance, entre les communes de La Richardais et de Saint-Malo. Sa production annuelle d’électricité est équivalente à la consommation d’une ville de 225 000 habitants.

L’usine marémotrice de la Rance

Énergie hydrolienne

Une hydrolienne est une turbine hydraulique qui utilise l’énergie cinétique des courants marins, comme une éolienne utilise l’énergie cinétique du vent.

Energie hydrolienne : vitesse du courant

Le projet Normandie Hydro exploitera pendant 20 ans une ferme pilote de 7 hydroliennes d’une puissance unitaire de 2 MW. Sa mise en service est prévue courant 2018.

Quel avenir pour la mer et le littoral ?

Comment protéger le littoral et la biodiversité marine tout en développant les activités économiques liées à la mer? Quels espaces protéger ? Quels espaces réserver aux parcs éoliens, à la pêche ou à la plaisance ?

Pour répondre à ces questions, le ministère de la Transition écologique lance une consultation citoyenne sur l’avenir de la mer et du littoral. Cette consultation, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour la mer et le littoral adoptée début 2017, sollicite l’avis des citoyens sur une planification spatiale des espaces maritimes, de la côte au grand large, et le grand public pourra jusqu’au 25 mars 2018 exposer en ligne ses priorités, ses attentes et ses préoccupations. Des ateliers citoyens sont aussi organisés sur tout le littoral pour débattre et recueillir les avis.

Plus d’information sur www.merlittoral2030.gouv.fr